Le cancer de la vessie est le deuxième cancer urologique après la prostate. Il y a 11 000 nouveau cas par an en France. Il touche plutôt les hommes que les femmes. Il est souvent lié à des facteurs de risques notamment l’exposition à certains toxiques comme le tabac ou à des produits chimiques.
Il démarre toujours de la muqueuse de la vessie, c’est à dire de son revêtement interne, et peut éventuellement s’infiltrer en profondeur en cas de stade avancé vers la sous-muqueuse, le muscle vésical voir à distance.
Quels en sont les symptômes
Il peut être asymptomatique et découvert à l’occasion d’examens des urines (présence de sang) ou lors d’un examen d’imagerie tel qu’une échographie ou un scanner. Il peut se traduire par des impériosités c’est à dire des envies pressantes d’uriner, des douleurs de vessie, ou une hématurie macroscopique c’est à dire la présence de sang visible à l’oeil nu dans les urines voir des caillots qui peuvent parfois empêcher la vidange de la vessie, on parle alors de rétention.
Attention ces symptômes ne sont, fort heureusement, pas caractéristiques d’un cancer de la vessie mais ils doivent alerter en cas de facteurs de risques.
Centre d'Urologie Lyon Caluire
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Comment faire le diagnostic
Tout débute par une consultation avec un urologue qui décidera, en fonction des antécédents, des données de l’examen clinique et des expositions potentielles, de la réalisation d’un bilan complémentaire. Ce bilan consiste à la réalisation d’un examen des urines et souvent à la réalisation d’une fibroscopie qui permet de visiter la vessie sous une simple anesthésie locale et sans douleur afin de détecter d’éventuels polypes suspects.
En savoir plus sur la fibroscopie
Si une anomalie est détectée il faut alors réaliser un prélèvement de cette lésion au bloc opératoire lors d’une courte hospitalisation pour qu’elle soit examinée au microscope. Il existe un système de fluorescence qui permet de mieux détecter les polypes y compris de petite taille et ainsi de réaliser un traitement le plus complet possible afin d’éviter les récidives précoces. Ce système est disponible sur le site de l’Infirmerie Protestante et bientôt à la Clinique Lyon Nord.
Un polype est-il forcement cancéreux
Un polype de vessie n’est pas forcément cancéreux mais il l’est dans la grande majorité des cas. Le prélèvement va permettre de savoir si la lésion cancéreuse est agressive ou non (on parle du grade) et si elle s’étend en profondeur (on parle alors du stade).
Que fait-on une fois le diagnostic de polype cancéreux posé ?
Tout dépend du grade et du stade du polype. Une lésion peu agressive ne s’étendant pas en profondeur ne peut nécessiter qu’une surveillance simple par des fibroscopies régulières. Si les lésions sont nombreuses ou agressives des instillations sont alors proposées. (En savoir plus sur les instillations). En cas de lésion très agressive avec envahissement du muscle vésical, il est dès fois nécessaire de réaliser une chirurgie pour enlever la vessie afin que la maladie ne se propage pas ailleurs.
Découvrir le parcours de soins d'une résection de polypes de vessie
Si il existe un envahissement en profondeur doit-on toujours retirer la vessie
Si le muscle vésical est atteint par la maladie l’indication de retirer la vessie peut être posée. Toutefois dans certains cas sélectionnés, en cas de lésion unique et de petite taille, certaines alternatives existent ; association radio-chimiothérapie, exérèse partielle. Les résultats à long terme sur le contrôle de la maladie restent moins bon qu’après une chirurgie consistant à retirer la vessie en entier.
Y a-t-il un risque de récidive
Le cancer de la vessie est une maladie agressive qui nécessite un suivi étroit et prolongé, par des fibroscopies régulières et par des examens d’imagerie afin de s’assurer que la maladie est contrôlée. En cas de récidive cela permet de réagir de manière précoce et ainsi d’avoir le maximum d’efficacité.
Comment vit-on sans vessie
Chez les patients jeunes, de moins de 65 jusqu'à 70 ans et en très bon état général, on propose la réalisation d’une nouvelle vessie confectionnée avec de l’intestin. On l’appelle néo vessie ou vessie de remplacement. La reconstruction d’une vessie se fait à l’aide de l’intestin grêle avec lequel on fabrique une poche qui est connecté à l’urètre. Le patient urine alors par les voies naturelles, il n’est pas porteur d’une poche externe. Ce geste est réalisé dans le même temps chirurgical.
Chez les patients plus âgés, les résultats en terme de qualité de vie risquent d’être moins bon si on fabrique une vessie de remplacement (fuites d’urine, rétentions…), et le geste chirurgical de confection d’une néovessie qui est plus lourd, peut être moins bien supporté. On réalise alors une dérivation urinaire plus simple permettant d’éliminer les urines par une poche qui est collée sur le ventre du patient et qui permet de collecter les urines en toute discrétion. Cette poche est vidée par le patient dans les toilettes plusieurs fois par jour comme il le ferait pour aller uriner. Cela n’empêche aucunement les activités physiques voire sportives.